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Halcyon Days

Halcyon Days
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Halcyon Days
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12 avril 2010

Ambroisie et nectar

La saveur des souvenirs, la mélancolie des cauchemars, la chaleur des larmes, l'intensité de la tristesse.
Des sentiments profonds, des émotions riches ; tapies dans l'ombre, négatives mais puissantes. Le négatif n'est pas mal mais il est moins aisé de s'en servir car son amplitude est plus grande. Ce sont des sentiments que j'estime particulièrement, ils me sont précieux. Ils présentent des tonalités subtiles, leurs variations de couleurs plus nombreuses que les positives, par nature très bariolées.
« Les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon cœur d'une langueur monotone. »
La pluie, l'eau, la nuit, la neige, le froid, l'automne, la danse des feuilles mortes emportées par la valse du vent, une folle farandole, un tourbillon rouge et or ; ils sont tous accueillants, rassurants, ils me réchauffent le cœur et l'esprit.
C'est comme un refuge en haute montagne.

「Pleurer.」                                           『泣かないで』

Le souvenir de l'amour est un sentiment terrible ; la sublimation de celui-ci. Pouvoir dire :
« Je t'aimais. »                                           Daisuki deshita.
Cette phrase a un autre goût, plus subtil et profond.

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1 janvier 2010

« 2010 : Odyssée deux »

Nouvelle année. La continuation d'une droite qui n'a, par définition, pas de limite. C'est un passage qui se fait en douceur, de manière subtile et imperceptible. Et pourtant les changements à venir ainsi appelés et provoqués se feront en profondeur. Ce changement est une subtilité qui s'effectue dans l'essence des choses, ces dernières se structurant ou se restructurant ainsi sur des bases nouvelles sans qu'elles en fussent nécessairement conscientes. Le passage du Temps est généralement une continuité sans aspérités, il coule de façon douce, régulière et inlassable.
Contre toute attente, à ce moment précis, il semble y avoir un heurt dans son flot. Le seul. Et comme pour marquer le coup, nous le mettons en exergue, nous fêtons cette petite imperfection artificielle, nous modifions des parties de notre paradigme.
Le Temps est excellent coureur mais sa subtilité nous embrume. Nous sommes toujours à la traîne derrière lui, nous n'arrivons pas à les suivre, lui et son pas régulier. Alors nous compensons, non pas en suivant la régularité mais en observant sa course après un certain temps. Et nous constatons. Nous constatons qu'il est mystérieux, son pas régulier, mystérieusement subtil. C'est pour ça que l'on doit attendre. Attendre qu'un pas subtil s'ajoute à un autre pas subtil qui s'ajoute à d'autres pas tout aussi subtils.
Nous sommes émerveillés par tant de délicatesse dans une course si effrénée, pourtant si violente. Mais subtile. Le Temps , dont nous sommes les captifs, nous captive. Il y a là une cruelle contradiction, si magnifiquement tragique. Car dans notre poursuite de sa course, nous finirons par sombrer, épuisés d'avoir joué le jeu.
Le Temps est bon coureur, mais ce félon est un tricheur.

Et dans mon constat d'observateur dépassé par une idiosyncrasie excellemment subtile, je vous souhaite une heureuse nouvelle année.

25 octobre 2009

Yuki

Une naissance qui émerge du néant, silencieuse et tranquille, patiente et paisible. Un développement qui gagne en puissance. Petite chose étrange issue de rien, sinon de la colère et de la haine de l’humanité. Mais curieusement, elle est une bonne chose. Voir le monde sans ouvrir les yeux. Le monde est ce que nous en faisons, pas ce que nous voyons. Je m’enferme dans mon « cosme ». Les yeux fermés. La musique dans les oreilles. Cela me peine d’avoir à les ouvrir pour écrire ces lignes. Sombre et puissant, sans être malveillant. Le côté obscur sans servir de mauvaises fins. On fait ce qu’on veut des choses. Le vide dans l’esprit ; concentré sur une espèce de sphère d’énergie, rouge, flottante. Le vide absolu autour, et la musique comme seule limitation physique, dessinant des contours clos. Voir la musique, en quelque sorte. Sensation de profondeur, extrêmement apaisante et revigorante. Je ne sens plus la fatigue d’il y a 5 minutes. Paix et calme intérieurs. La sérénité. La musique est mon moyen de transport vers ce lieu isolé à l’intérieur de moi. Tout le reste n’existe plus. Je suis à l’intérieur de mon propre être, prêt à ne plus en sortir. Cet égoïsme est-il condamnable ? Tellement d’énergie me parvient à travers ces sons. C’est étrange. Suis-je plus sensible à la musique que les autres ? L’air n’a plus de consistance ; il s’évapore et je ne respire plus. Ma tête, mon esprit, vole, flotte, guidé par quelque chose de mystérieux. Pourquoi ? Comment ? Je ne comprends pas ce qui se passe. Le temps défile, et mon corps s’oublie. Je l’oublie aussi. Je suis pur esprit, dans un milieu matériel, que je ne ressens plus. Le bruit des gens me dérange. C’est la fin. Mon estomac se manifeste toujours, mais cette fois-ci, je le sens. C’est que j’ai donc quitté cet endroit et cet état. Dommage. De nouveau place à la fatigue. Exaspérant. Je suis un observateur de la réalité, comme si ce n’était pas la mienne. Pas totalement détaché, mais c’est le sentiment que j’ai. C’était quelque chose de très plaisant. Tout m’importait peu ; je ne prêtais déjà plus attention à l’instant présent. Sans but, sans motif. J’étais complètement spectateur du temps et de l’espace. Tout se déroulait sous mes yeux sans que j’y portasse attention, que cela ne m’affecte d’une quelconque manière. Si l’on peut dire, j’ai eu, l’espace de ce moment, un regard neuf, neutre, sur le monde de l’instant. Je me sens bien, rien ne me tourmente. Je ne pense à rien, ni d’agréable ni de déplaisant, car rien que penser à y penser me blesse et me dérange. Pensées qui briseraient mon état d’esprit présent, lequel me procure une indicible légèreté d’âme, au voisinage de l’insouciance. Je pourrais rester ainsi une éternité. J’ai perdu la notion du temps, et l’idée de délimiter un temps précis, une durée, m’insupporte. Mon esprit a fait voler en éclats le domaine des limites, et s’offre une vision plus vaste, sans prétention aucune de délimitation. Oui, il s’offre une sorte d’infinité, d’univers, bien que ces mots aient encore pour eux des notions de « clos » et « limité ». Imperceptible sensation. Tant de violence et de calme à la fois. J’ai ruiné une partie de mes efforts en regardant l’heure ; j’ai redescendu un palier, sans savoir pour autant de quelle hauteur est cette différence d’élévation. C’est comme si l’instant présent durait encore et toujours, les choses bougeant, mais rien ne changeant. Difficile à retranscrire. La vie continue, mais le temps se fige, prend une pause. Mon attention toute entière est partagée entre cet « état », le carnet sur lequel j’écris, et la musique qui me sert de compagne. Elle-même perd ses notions temporelles. Il n’y a plus ni début ni fin à cette chanson. Il n’y a plus qu’une longue suite, pas même de répétition. Elle s’accommode bien de ce que je « vis » en ce moment, en cette éternité. Tout concept de limite m’apparaît utopique quel que soit le domaine. Les choses se mélangent, rien ne s’efface. Tout garde sa personnalité, mais abolit les frontières, partageant avec les autres choses, formant un tout, sans être une entité unique. Les mots infini et multiple, universel n’ont jamais eu autant ni aussi peu de sens qu’en cet instant. Ils expliquent bien mais pas assez, car trop limités dans le sens. C’est quelque chose de curieux, qui me donne envie de poursuivre indéfiniment. Je sais que quand je relirai ceci, mes réflexions paraîtront stupides. Mais peu importe. Je ne peux étrangement pas inclure dans le texte des superlatifs, ni des déterminants temporels et avenirs. J’ignore pourquoi. Je crois le comprendre, parfaitement d’ailleurs, mais comment l’expliquer ? Ce récit paraîtra absurde, construit entièrement, basé volontairement sur des paradoxes et des contradictions ; or, ce n’est pas le cas. Tout ceci est infiniment sincère, et je ne cherche pas les effets de style et de genre. Je note ce moment particulier ; si particulier. Pourquoi le faire partager ? Pourquoi pas ? Je m’en fiche. Dans ce moment, je suis le seul à exister. Les autres sont aussi vides que le néant. Il n’y a pas d’attention à porter à ce qui n’existe pas. Donc partager ou non est un faux choix, puisque cela ne changera rien. Dans ces conditions, l’idée même de « partage » est une illusion. Je placerai ceci quelque part, dans un espace indéterminé ; mais personne d’autre n’existant, ce ne sera pas du partage. Le monde n’en changera pas. Ça ne sera ni un hasard, ni un choix, ni une action. Je constaterai les faits quand ils arriveront. Il n’y a pas de décision à prendre, puisque le choix en question n’existe pas ; il est illusoire. Je ne peux pas non plus accepter des conséquences qui n’existent pas ; je suis seul, et ce qui est fait, est fait. Point. Comment parler de conséquences et de responsabilité ainsi ? il n’y a que moi, donc je suis nécessairement le seul à pouvoir faire les choses, et ces choses ne peuvent par définition n’avoir de répercutions que sur moi. Quelles répercutions pourraient bien se produire ? Il faudrait que quelque chose d’extérieur existe. C’est une sorte de nihilisme et d’absolutisme à la fois. Ce sont des jumeaux, pour ne pas dire la même chose. Le néant est absolu. Ils bannissent le principe de « limite » ; il n’y a donc pas de limite à l’un ni à l’autre, et s’embrassent dans la même existence, se fondent l’un dans l’autre. Je suis dans le même espace depuis toujours ; il n’y a pas non plus de limite, parler de « petit » ne rime à rien, donc. Cet endroit est mon univers ; infini. Qu’importe qu’il paraisse petit. Quand les autres existeront de nouveau, si cela se produit, ils trouveront cela confiné. A peine un couloir. Pourtant, je le trouve gigantesque. Mon esprit ne perçoit rien. Cet espace seul est l’univers. Je m’apprête à le quitter, et retourner vers le monde des limites et du fini. Un adieu éternel à cette bulle absolue, aspatiale et atemporelle. Ma vie n’a ni début, ni fin ; et jamais je ne suis venu ; jamais je n’ai disparu. Je t’aime. Pour toujours Depuis toujours L’espace de « cet » instant. Rien n’a de nom ici ; le bruit n’existe pas, en dehors de cette musique. Le sens des mots me parvient, mais je m’en fiche ; je le laisse s’échapper. Ils ont pour moi, désormais, un autre sens. Ils sont mon monde ; ils sont mêlés dans ces sons qui m’accompagnent. Ce qu’ils racontent m’importe peu, ce qu’ils expriment, critiquent est dénué de sens, et je leur construis une signification propre à mes yeux, même si « cœur » serait plus à propos. Ce moment est si indescriptible que je ne saurais dire ce que je ressens actuellement. Ce récit montre assez bien, toutefois, l’aperçu qu’on peut se faire : la temporalité est chaotique, passé, présent, futur, dans n’importe quel sens. Ce passage arrive après la « fin » ; preuve que « cela » est absolu, et n’a ni début ni fin. De l’extase à l’état pur, peut-être.
12 octobre 2009

« C'est insupportable d'avoir des certitudes ! »

La futilité des vaines préoccupations quotidiennes sur un futur incertain.

— Des affiches qui se veulent accrocheuses là où elles sont peu crédibles. Un être humain affichant à la fois une féminité exagérée, façon bonnet double D, et une virilité exacerbée, la haine et le courage renforcés par la tension musculaire de bras tenant une hache. Dans quel monde vit-on ?
— Monde où tout semble n'être qu'une superposition de calques. Tous se croisent, personne ne se calcule. Chacun perdu dans sa propre bulle, en espérant ne pas trop croiser celles des autres. Une lutte « acharnée » dans un combat décharné pour préserver son individualisme et fuir autant que possible ce qui pourrait ajouter un peu de couleur à ce gris terne et monotone, auquel se mêle un vert noirâtre aussi glauque que possible. Est-ce ça, la vie ?

— Pourquoi tuot le monde se regarde de travers ? Méfiance et paranoïa, à tous les coins de rue. Est-ce que ça sert à quelque chose ? Quel intérêt, si ce n'est que de se pourrir un peu plus le moment présent ? J'ignore pourquoi cette attitude.

— Un SDF fait la promotion de catalogues de restaurants. Hypocrisie de notre société, puisqu'il n'ira jamais ailleurs que dans un Franprix acheter du

"premier besoin", qui ne cesse d'augmenter d'ailleurs. Je lui ai donné 60 centimes, juste pour exacerber cette furieuse contradiction. Un pauvre qui vient faire vivre les riches. Le monde à l'envers. Mais il est sans queue ni tête, et ce, depuis longtemps. Le dieu Argent a pris racine dans le cœur des hommes, et a supplanté la raison et l'humanité. De la chair pourrissant avant même d'être inerte. Même, nous ne méritons pas le statut de bêtes ou d'animaux.

— Tant de regards biaisés. Surtout, ne pas croiser les regards. Dangereuse confrontation que la mise en face-à-face de deux personnalités. Un miroir tendu vers soi, vers sa condition et sa misère. On ferme les yeux, on feint le sommeil. On se complaît à nier l'atrocité de ce rêve. Se voiler la face. Nous sommes des lâches. Triste constat, non ?

— Mépris. Pitié. Que sais-je... Je ne cherche pas la signification de ces yeux tournés vers moi. Seulement tournés ? Peut-être fixés dans le vide, dans ma direction, avec la tristesse caractéristique d'une réflexion "profonde", peut-être même métaphysique. Ou simplement du style « Je vais arriver à l'heure ? J'vais pas me faire virer ? » Beaucoup trop de vide, de doute et de chaos dans le cœur des hommes.

— « Soyez libres et égaux ! » Tel est l'ordre, déguisé sous la façade des termes "liberté" et "égalité". Nous laisse-t-on réellement le choix ?

— Ça te sert à quoi de regarder si le métro est là ? T'es encore dans les escaliers alors ne te speed pas, tu l'aurais jamais eu, de toute façon. « Time is money », mon cul. On n'achète pas le temps, bien que le temps perdu ait une valeur incommensurable. Mais a posteriori, donc trop tard, hélas.

— Que d'appréhension envers quelqu'un qui écrit ! Ce ne sont que des suites de mots, véhiculant un semblant d'idée... Je suis perplexe, à vrai dire. Cette curiosité m'intrigue quelque peu.

8 mai 2009

Lune à tic

La nuit a toujours été pour moi une ambiance particulière, surtout grâce à la lumière de la lune. L'atmosphère s'imprègne de quelque chose de si indescriptible, à peine perceptible. On sait que c'est là mais sans savoir où ni quoi. La nuit se teinte d'une certaine magie dans ces conditions. C'est pour cela que j'aime sortir la nuit. Les nuits où il a plu, les nuits sous la pluie, les nuits désertes près d'une forêt ; une ambiance solitaire et intime, en tête à tête avec la lune. La lune, figure pâle et magistrale ; cette lune est pour moi une mère, une amie, une femme. Toutes à la fois, et toutefois aucune. La Lune est un miroir ; mon miroir. Grâce à Elle, je peux me parler et me voir intérieurement, sans mot dire. Il suffit que je la regarde en face, que je la fixe, et alors je me sens bien. Je n'ai pas besoin de penser, la simple observation suffit à me renvoyer des réponses. Histoires sans paroles. J'adore passionnément ces dialogues muets, ou sourds, je ne sais plus à force, bien qu'ils se fassent rares en fait. Chacun est d'une intensité incroyable, chacun est un bienfait indicible et j'ai peur d'en diminuer l'intensité en les faisant plus fréquents. Cette absence de routine exceptionnelle me donne une incroyable fraîcheur d'esprit, une quiétude intérieure profonde. Parfois des pensées sombres se glissent parmi les ombres jusqu'à moi, mais je les reçois de manière neutre, même les plus sombres d'entre elles. Même la constatation que la lumière que j'appréciais tant n'était que celle d'un réverbère ne m'a pas mis en ébullition. Elle a détruit un bout de mon univers, et planté quelques questions et constatations. Est-ce vraiment cette lumière que j'aime, ou une autre qui lui ressemble ? Car celle-ci me plonge dans l'artifice. Je me sens au milieu d'une maquette éclairée par des tubes. Si ce n'est pas celle-là, laquelle est-ce ? Qu'importe, même cet artifice me convient ; il n'est pas si déplaisant. Mais la prochaine fois, c'est Sa lumière que je voudrais voir éclairer cette portion de route mouillée sur laquelle je me suis assis en écoutant de la musique, sur laquelle j'ai marché sans me soucier de rien. C'est Sa lumière qui me fait du bien, et je sais qu'Elle sera toujours là pour moi, toujours là pour me voir, toujours là pour que je la regarde.

Cette nuit, je suis sorti sous la pluie, j'ai regardé la Lune et j'ai souri, puis j'ai dit : « Je t'aime, tu sais ? » ; elle m'a dit « Oui, moi aussi ».

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1 mai 2009

Ame

J'aime la pluie. Il y a des choses qu'on trouve vraiment emmerdantes en certaines occasions, et pourtant on les adore dans d'autres. Quelques petites curiosités, qu'on ne saurait pas expliquer.

La pluie ; la vraie. Pas l'ersatz qui nous tombe dessus avec trois malheureuses gouttes pendant vingt minutes, qui s'en va, puis qui revient. Non, la vraie, celle qui tombe de manière rythmée et cadencée, avec cette expérience qui change tout, avec laquelle chaque goutte nous frôle délicatement ; cette pluie agréable et rafraîchissante, dont on tombe si facilement amoureux, elle qui ressemblerait presque à une jeune femme, nous touchant amicalement, nous caressant avec d'innombrables mains légères et délicates, douces et fragiles, fraîches et tendres. J'aime rester debout, immobile, sous ses caresses liquides, à me vider l'esprit, comme si chaque goutte venait me nettoyer les pensées à la manière d'une douche mystique. La grisaille n'est plus oppressante, elle n'apparaît d'ailleurs plus comme de la grisaille, mais comme un bleu pâle, rassurant et dégageant un côté de confort, preuve que les idées noires s'envolent. La pluie est une véritable bienfaitrice pour qui sait regarder avec les bons yeux, un peu à la manière du cœur. Il y a dans ces ondées une douceur inégalable et unique, qu'on ne retrouve pas dans le contact humain. C'est comme une forme de tendresse de la Nature envers les créatures, un cadeau discret qui n'atteint que ceux qui sont capables de l'accepter.

J'aime également les moments où, après être rentré chez soi, on ôte ses vêtements trempés et froids ; cette sensation d'humidité encore fraîche qui nous colle à la peau. Puis le séchage avec la serviette, pour enfin enfiler de nouveaux vêtements, chauds, emmitouflé sous sa couette ou bien les pieds collés devant le radiateur. Des moments du quotidien, qui se répètent de nombreuses fois, mais qui ne perdent rien de leur magie.

J'aime cette routine.

30 avril 2009

Journée d'Anniversaire

DSCN8806Les merveilles de la technologie au service du bien de l'Humanité. C'est ce qu'on voudrait nous faire avaler. 15 personnes que vous connaissez à peine qui vous souhaitent leurs meilleurs vœux via Facebook ; une dizaine de courriels venant de divers forums et sites sur lesquels vous vous êtes inscrit... Pollution et hypocrisie ambiantes, je n'y vois que ça.

À quoi bon se voiler la face avec de faux semblants ?

10 octobre 2008

Paris

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Je supp
orte chaque jour le caractère aigri et la mine déconfite des Parisiens à la sortie de la Gare du Nord, puis dans le RER D. Je sors de la Gare de Lyon dans une ambiance de bousculades, de porte-documents à la main de vestes qui filent à toute allure prendre le métro. Je débouche sur une grisaille permanente, aussi bien dans le ciel que sur la terre ferme. Je remonte la rue klaxonnante, bordée sur tout le long par les bornes de Vélib'. Je traverse un premier passage piéton, après avoir patienté quelques bonnes minutes et risqué ma vie 1 ou 2 fois tandis qu'une énergumène grillait un feu en même temps qu'une cigarette ou une conversation téléphonique.

Je continue mon périple, jusqu'au deuxième passage, cinq mètres plus loin. Là, j'attends bien sagement que plus rien ne bouge, car sortie de périphérique. J'arrive sur le pont Charles de Gaulle, ce pont assez moche qui relie Lyon à Austerlitz, et qui est à sens unique d'ailleurs. Là, le passage piéton le plus pénible que j'aie vu, car, à gauche, une file de voitures qui vient de l'est ; à droite, trois files qui viennent de l'ouest ; en face, une file. Passent les files de gauche et de droite ; puis uniquement celles de droite, qui tournent sur le pont. Enfin, celle d'en face, et c'est là que je traverse, après cinq minutes d'attente.
Je longe la Gare d'Austerlitz, sur ses côtés nord, puis ouest. Je traverse l'avenue jusqu'au Jardin des Plantes, qui accueille encore cette exposition, car il paraît que c'est l'année de la Terre. Mais c'est moche. J'essaye de profiter de ces dix minutes de marche qui me coupent de Paris, malgré les coureurs excessivement pressés. J'étale le temps, j'étire ces minutes, mais elles sont tenaces.
J'
émerge enfin au carrefour de la rue Buffon et de l'avenue Geoffroy St Hilaire, et le CROUS m'accueille, juste en face. Je traverse le pénultième passage pour personnes non motorisées, m'engoufre dans cette rue sans personnalité, dépasse les containers pour le verre, tourne à gauche dans la rue de Santeuil, traverse pour la dernière fois la route et rentre dans l'enceinte de Censier "PARIS III : SORBONNE NOUVELLE".

Une nouvelle journée de cours peut enfin commencer...

10 octobre 2008

Le début de la fin

Je sentais bien que les choses devaient évoluer. Je n'imaginais simplement pas à quelle vitesse.

Tout fout l'camp... Et moi, j'reste planté là, comme un con.

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